50 exercices d’analyse transactionnelle

Hélène Dejean, Catherine Frugier

Collection Exercices de développement personnel
Eyrolles, 2012

Au sommaire

  • Les « jeux psychologiques » : des pièges relationnels à déjouer !
  • Les états du moi fonctionnels
  • Les émotions
  • Les besoins fondamentaux : mieux les satisfaire
  • Le « scénario » : aux racines de notre histoire
  • Joies et aléas de la croissance

Exercice n°00 : Ce livre est-il fait pour vous ?

Parmi les propositions ci-dessous, cochez celles qui vous correspondent.

  • Vous percevez chez votre conjoint(e) des besoins différents des vôtres.
  • Sans cerner la cause, vous réagissez de façon disproportionnée à certains incidents.
  • Vous surprotégez vos enfants. A la maison certaines soirées tournent à l’orage sans que vous compreniez pourquoi.
  • Vous vous sentez souvent impuissant(e) à poser des limites.
  • Vos parents avaient raison sur bien des points.
  • Pourquoi est-il si difficile de communiquer entre gens qui parlent la même langue ?
  • Bien que vous ayez l’essentiel, vous ressentez un manque dans votre vie.
  • Au travail lorsqu’un collègue vous paraît un peu froid vous vous tournez les sangs.
  • La sensation d’être prisonnier(e) d’un rôle vous poursuit.

Moins de 2 réponses : ce livre ne vous concerne pas.

2 à 5 réponses : à travers la lecture de ce livre vous apprendrez à repérer les pièges de communication révélés par l’analyse transactionnelle et à améliorer vos relations avec votre entourage familial et professionnel.

6 à 10 réponses : ce livre est fait pour vous ! Au fil des 50 exercices vous trouverez des pistes pour vous libérer des schémas de comportements et d’échanges dont vous vous sentez prisonnier(e). Au programme : identifier les jeux psychologiques, les états du moi, les scénarios répétitifs, les émotions-écrans…

Se former à l’accueil : éthique et pratique

Dirigé par Marielle de Miribel

Cercle de la Librairie, 2012

Avant. Pendant. Après.
Ce rythme à trois temps scande cet ouvrage collectif qui propose des réponses concrètes aux interrogations qui ne manquent jamais de survenir lors de formations à l’accueil. Former, c’est faire faire, plus que faire. La pratique, les techniques n’ont de sens qu’assises sur une réflexion éthique qui les fondent en humanité. Car à tout prendre, pourquoi former ? C’est presque toujours d’un déséquilibre, d’une crise que naît la nécessité de mettre en place une formation.
Il y a un avant de la formation : le temps de la constatation d’un changement nécessaire, de l’examen, d’une prise de conscience que l’accueil pourrait être meilleur. Meilleur en soi ? Par rapport à quoi ? Pour qui ? Comment faire ? La première partie de ce volume examine la mise en place de l’objectif de la formation.

Il y a aussi un pendant. Le moment le plus fragile sans doute, parce qu’il met en présence des subjectivités, des personnalités. Et dans ce domaine, rien n’est jamais simple. Les commanditaires, les formateurs, les prescripteurs, les stagiaires investissent, chacun, leur être, leurs faiblesses, leurs savoirs, leurs ignorances, leurs ambitions, leurs limites. Tout cela est fragile et forme un milieu propice aux tempêtes.
Il y a aussi un après. Le temps de l’évaluation, du retour au travail, nanti du savoir et de la pensée créés lors de la formation proprement dite. L’évaluation, procédure indispensable après la formation, et qui doit prendre de multiples formes.

Toute formation à l’accueil ne peut être satisfaisante que si toute la chaîne des intervenants est parcourue par des considérations déontologiques et éthiques.

Cet ouvrage, qui fait suite à celui précédemment paru, chez le même éditeur, sous le titre : Accueillir les publics : comprendre et agir, permet à toutes les personnes concernées de près ou de loin de mieux comprendre les enjeux d’une formation à l’accueil, à la fois pour la bibliothèque, pour eux-mêmes et pour les lecteurs.

Accueillir les publics : comprendre et agir

Marielle de Miribel

Cercle de la Librairie, 2009

Cet ouvrage apporte un regard nouveau sur le thème classique de l’accueil du public dans les bibliothèques et médiathèques. De fait, la fonction d’accueil est un révélateur de toutes les dynamiques internes et externes de l’organisation.

Il permet de comprendre pourquoi les bibliothèques qui choisissent de former l’ensemble de leur personnel aux comportements d’accueil s’engagent dans une démarche utile et nécessaire à la qualité de la relation avec le public. Cependant, si ces formations permettent aux individus d’acquérir des outils de communication et un nouveau positionnement relationnel face au public, elles ne garantissent pas la qualité du service d’accueil et du service public dans sa fonction transversale, sans un travail de fond qui engage l’ensemble de la bibliothèque. L’accueil est en effet une responsabilité personnelle, collégiale et institutionnelle, qui touche aux missions et autres secteurs de la bibliothèque.

Huit parties analysent l’accueil dans ses différents aspects : les enjeux, en lien avec la notoriété et la pérennité de la bibliothèque ; les liens subtils entre information et communication, la mise en espace des ressources ; les représentations collectives et individuelles, suivies d’un regard sur les publics ; les risques du métier, suivis des outils du bibliothécaire de référence et du professionnel de la relation.

Devenir bibliothécaire formateur : organiser, animer, évaluer

Cercle de la Librairie, 2003

Françoise Hecquard. Marielle de Miribel

Depuis un certain nombre d’années les activités des professionnels de l’information et de la documentation se diversifient et se complexifient, les invitant à mettre en œuvre des compétences à la lisière d’autres métiers. Où sont les frontières de ces compétences ?
Il est question ici des activités de formation que ces professionnels sont appelés à dispenser de plus en plus souvent auprès de leurs lecteurs et usagers, comme auprès de leurs collègues, actuels et futurs, dans les circonstances les plus variées. Etre formateur est-ce un autre métier ou une autre compétence à acquérir, au même titre que celles de chef de projet informatique, d’animateur culturel, ou de gestionnaire de cyberespace ?

Les auteurs de cet ouvrage proposent une réflexion sur cet aspect du métier, qui se démarque en fait profondément de celui, plus traditionnel et mieux connu, d’enseignant. Ils vous proposent également des outils, théoriques et pratiques, pour mieux comprendre et assurer cette fonction.

La première partie décrit le contexte général dans lequel est susceptible d’évoluer un bibliothécaire-formateur : le positionnement, le rôle et le comportement de chacun des partenaires concernés (commanditaire, organisateur, formateur, stagiaires) ; les savoirs à acquérir, les processus d’apprentissage et de motivation à apprendre ; les difficultés de la communication interpersonnelle et la dynamique de groupe. La deuxième partie évoque les aspects pratiques de l’animation et de l’organisation d’une formation, à l’aide de nombreuses notions théoriques et de fiches pratiques.

En mal d’un chez soi

À l’écoute de la parole des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance

Présentation par Agnès Le Guernic, analyste transactionnelle, TSTA-E, du livre de Nada Abillama-Masson : En mal d’un chez-soi, Toulouse, Editions Erès, 2012

Le titre du livre de Nada Abillama-Masson nous indique l’essentiel de son propos : les enfants qu’on place dans des foyers éducatifs ou des maisons d’enfants pour les protéger de la maltraitance ou des défaillances de leur entourage, restent toute leur vie marqués par le regret du chez soi perdu.

Le chez soi est le lieu des premiers attachements où se construit ou non la sécurité de base de la personne. Tout placement suppose un déplacement, un arrachement et ce déplacement sera bien souvent suivi de beaucoup d’autres. Comme le constate Nada Abillama-Masson « l’ensemble des situations familiales dont dépendent les jeunes rencontrés sont inscrites dans des phénomènes de dysparentalité. De ce fait, ils se retrouvent dans cette répétition de « ce qui ne va pas » et connaissent des moments de séparation-rupture et de séparation-abandon [p134] ».

Pourquoi en effet retirer un enfant à sa famille ? Parce qu’on l’estime en danger et pour éviter une situation qui serait pire. Elle fait l’historique des modalités de placement dans les différents lieux d’accueil. Au travers de divers cas d’enfants, elle nous raconte le cadre de vie chaotique, les situations d’errance, l’absence de règles de vie élémentaires, la marginalité, l’isolement familial, un héritage de maltraitance, d’abus sexuels, d’abandons, les mauvaises relations avec les parents, la mère, le beau-père. Elle donne la parole à ces enfants. Leur témoignage est poignant.

Mais « on ne sépare pas pour séparer. On sépare pour un travail d’individuation et d’autonomisation ». Il s’agit d’aider le jeune à devenir capable de nouer des liens pas trop conflictuels avec autrui et de travailler. Les éducateurs avancent sur plusieurs axes : l’axe cognitif (apprendre à l’école), social (respecter les règles de vie en société), affectif (se respecter), familial (ré-aménager les liens avec sa famille). Nada Abillama-Masson a rencontré un certain nombre de ces jeunes, cherchant à savoir comment ils se construisent dans ces déplacements et se reconstruisent. Elle nous raconte comment éducateurs et enfants vivent la situation et pose la question de la résilience possible quand ils rencontrent des adultes bienveillants et efficaces.

J’ai été intéressée par le développement de l’idée de l’importance d’un chez soi, source de sécurité. Une institution n’est pas un chez soi. Les enfants qui vont d’un foyer d’accueil à un autre ne peuvent revenir dans un lieu antérieur comme on peut revenir dans sa famille.
En même temps je me suis posé une question : ces enfants en mal d’un chez-soi peuvent-ils être aussi en quête d’un chez-soi ? Je verrais dans cette quête quelque chose d’un mouvement de survie et d’une aspiration à construire eux-mêmes plus tard un foyer, source de sécurité. Ont-ils l’espérance et le rêve d’en construire un qui soit plus sûr que celui de leurs parents ?
Nada Abillama-Masson ne répond pas à cette question qui est peut-être prématurée. Elle se préoccupe de savoir comment ils comprennent et acceptent d’avoir été placés et comment ils utilisent le lieu d’accueil : « Je cherchais à entendre et à comprendre d’une part ce que cela leur a fait de vivre ailleurs et d’autre part ce qui était pris et entendu du projet initial des travailleurs sociaux »[p130] . Elle compare l’éducateur spécialisé à un « compagnon-passeur ».

Que savons-nous des éducateurs spécialisés, de leur travail et de leur rôle dans la société : pas grand chose ! Que savons-nous des personnes dont ils s’occupent ? Pas grand chose non plus, qu’il s’agisse des jeunes ou de leurs familles.
Ce livre nous apporte des réponses. Il nous informe sur l’institution, son histoire, ses pratiques ; il apporte une réflexion bien venue sur le métier d’éducateur spécialisé et donne la parole aux bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance. Il est intéressant, criant de vérité, émouvant. Je vous en recommande à tous la lecture.

Agnès Le Guernic, analyste transactionnelle.